Intelligence anthropologique

Selon Jon Evans, beaucoup de startups considérées comme “technologiques” , sont en fait des compagnies plutôt classiques, qui répondent à un besoin des consommateurs. Ces compagnies utilisent des technologies existantes et fonctionnent en mode « anthropologie », c’est-à-dire qu’elles abordent d’abord les comportements humains, en proposant un mode d’usage innovant. Avec Uber par exemple, la question n’était pas de savoir si les outils fonctionnaient, mais si les utilisateurs allaient être près à utiliser un véhicule partagé au lieu d’un taxi. Airbnb était « facile » techniquement mais le doute était de savoir si les voyageurs voudraient louer l’appartement d’une personne inconnue.

L’IA est différente parce que c’est bel et bien une nouvelle technologie, mais dont on connaît encore mal les possibilités. L’auteur recommande donc aux compagnies créant ou utilisant l’IA dans leur produits de se concentrer encore plus sur la compréhension des relations entre les utilisateurs et la technologie, car leur succès dépend à la fois des performances de la technologie et de sa résonance auprès des utilisateurs. La nature imprévisible des capacités de l’IA fait qu’il est difficile de déterminer si les échecs sont dus à une technologie inadéquate ou à un manque d’intérêt de la part des utilisateurs.